Shorini Kempo
Sport de combat ou self défense ?
Par rapport à d’autres disciplines de défense le Shorinji Kempo autorise une riposte graduée, proportionnelle à l’attaque, ce qui permet de rester dans le cadre de la légitime défense. Pour chaque type d’attaque il est possible de simplement se protéger, de se défendre ou de contre-attaquer.
Le Shorinji Kempo est un art de combat. Il n’y a pas de compétition puisque cela supposerait des catégories de sexe, d’âge et de gabarit qui n’existent pas dans la self-defense : dans la rue, l’agresseur ne respecte aucune règle. Dans les championnats, les équipes se départagent sur la technique, la rapidité, la précision dans des combats réels, mais codifiés.
L’obtention des grades se fait sur les progrès accomplis par les pratiquants en fonction de leurs capacités personnelles.
L’efficacité des techniques
Le Shorinji Kempo utilise la physiologie du corps humain : les techniques ne nécessitent pas une force ou une souplesse particulières pour repousser un adversaire ou lui porter un coup puissant. Elles utilisent les principes de déséquilibre, d’inertie, de centre de gravité etc.
Les points sensibles
Le Shorinji Kempo utilise les points sensibles du corps humain, de la même façon que l’acuponcture. Ils servent à détendre et soigner durant des séances de Seiho (remise en forme), mais ils sont également mis en oeuvre pour se dégager d’un adversaire physiquement plus fort, décuplant les effets de votre riposte.
Ils se situent sur tout le corps et permettent en un seul mouvement d’affaiblir considérablement un agresseur plus grand.
La philosophie
Le Shorinji Kempo repose sur la philosophie Kongo-Zen d’inspiration bouddhiste. La collaboration entre les êtres humains est l’un des objectifs principaux et non le pouvoir, la violence ou la domination de l’autre. Le principe fondamental est« Vivons moitié pour nous-même, moitié pour les autres ».
Les enseignants
Frank Baldet, Directeur Technique
Selon le souhait de la World Shorinji Kempo Organization, le Shorinji Kempo est enseigné en Principauté sous la direction de Frank Baldet, 7e Dan.
Frank Baldet, Président de France Shorinji Kempo, Instructeur National, Juge International et Directeur Technique du club de Monaco, le plus haut gradé européen !
Le parcours de Frank Baldet est indissociable de l’histoire du Shorinji Kempo en France, où la discipline a été introduite en 1973 par le Senseï Aosaka, élève direct de So Doshin, créateur du Shorinji Kempo. Le fondateur, ou Kaiso, l’avait dépêché en Europe pour y développer l’art martial. Maître Aosaka fonde ainsi le Club du Chesnay, près de Versailles, premier club de Shorinji Kempo en France.
Deux ans plus tard, lors de son installation à Versailles, Frank Baldet découvre la discipline à l’occasion d’un cours du Senseï Aosaka. Les techniques et la philosophie le séduisent immédiatement.
Il obtient sa ceinture noire en 1979, son 2e dan en 1982 et son 6e dan en 2005. Dans le même temps il se voit confier la direction du club du Chesnay, devient Secrétaire National de France Shorinji Kempo puis est élu Président en 1997.
Ayant pris sa retraite professionnelle, Frank Baldet revient s’installer à Nice en 2006. Sous l’impulsion de Senseï Aosaka, un contact est noué avec la Principauté qui débouchera sur la création de Monaco Shorinji Kempo en janvier 2008, dont il sera le premier professeur.
Un parcours exemplaire et d’autant plus étonnant qu’il est uniquement dû au hasard. En effet, en 1975 au club de Versailles, le jeune Karatéka Frank Baldet a poussé la mauvaise porte et a assisté par erreur à son premier cours de Shorinji Kempo !
Anthony Pont, Professeur
Anthony Pont a débuté la pratique du Shorinji Kempo à l’âge de 14 ans au club du Chesnay, sous la direction de Frank Baldet.
Après de nombreuses années d’entraînement, Anthony Pont obtient sa ceinture noire en 2009. En parallèle, il suit les formations dispensées directement par Aosaka Senseï au Chesnay.
Il est un participant assidu aux stages nationaux organisés à Paris ainsi qu’aux Taïkaïs, les grandes rencontres internationales : championnats du Monde à Paris en 2001 et au Japon en 2013, championnats d’Europe à Monaco en 2011 et de Lisbonne en 2015. Il se forme régulièrement lors des stages nationaux pour professeurs.
Installé sur la Côte d’Azur depuis 2010, Anthony Pont est aujourd’hui 3e Dan de Shorinji Kempo, et dispense ses cours au club de Monaco, sous la direction de Frank Baldet.
Le Shorinji Kempo à Monaco
C’est après une discussion entre Maître Sato, professeur 7e Dan du Karaté Club Shotokan de Monaco et Maître Aosaka, 9e Dan FFKDA de Shorinji Kempo et Directeur technique pour l’Europe, que l’idée du Shorinji Kempo à Monaco est apparue. Frank Baldet a ainsi reçu la mission d’y monter un club.
Le 1er juillet 2009, la Principauté de Monaco était officiellement reconnue par la World Shorinji Kempo Organization comme le 36e pays au monde dans lequel le Shorinji Kempo est enseigné.
L’Association Monaco Shorinji Kempo s’inscrit en acteur dans la vie de la Principauté, avec notamment :
- • L’organisation des Championnats d’Europe en 2011 en Principauté, réunissant plus de 300 compétiteurs venus de 12 pays différents, sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco.
• Plusieurs participations au Téléthon.
• Une levée de fonds en faveur des victimes du séisme au Japon, à l’invitation de l’Association Monaco-Japon.
• Une participation aux commémorations officielles des relations diplomatiques entre Monaco et le Japon.
• Des cours pour les jeunes, dans le cadre du Pass’Sport Culture proposé par la Direction de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports.